J‘aime exprimer ma perception du beau.

Là où les mots ne sont d’aucune utilité, j’utilise des formes et des couleurs.

J’ai passé une partie de mon existence à vivre à coté de mes pompes. Je ne voulais appartenir à ce monde, je ne comprenais pas le monde, les autres, et pourtant je voyais et je ressentais. Au fil de ma vie, j’ai empiler tous ces ressentis à l’intérieur de moi sans savoir quoi en faire.

Je me disais hyper-sensible. Il fallait bien que je me trouve quelque chose de différent pour attirer l’attention des autres, pour me sentir aimé parce que moi je n’y arrivais pas. Je trouvais ça indigeste d’être humain. Je préférais regarder le ciel par la fenêtre de l’école plutôt que d’écouter mes professeurs. Je cherchais à m’évader de cette prison qu’étais devenu mon corps. J’étais souvent ailleurs, la tête en l’air. Je me posais des questions. Qui m’a enfermé ici ?  Pourquoi moi ? J’avais gardé en musique de fond, le souvenir d’un monde lumineux, une version de moi plus vaste que j’ai cherché à rejoindre dans une quête d’absolue. Je cherchais une solution.

Mes tableaux sont des fenêtres ouvertes vers un ailleurs, mes mots jetés sont des missiles à tête chercheuse.

J’aime partager ma vision riche de couleurs, de mouvements dans tous les sens, de vivant et de mort.

C’est la proximité de la mort qui donne l’intensité de la vie.

J’aime l’Humanité consciente et inconsciente dans ses imperfections, ses potentialités.

J’ai l’impression d’être en lien avec vous, tout du moins, je tâche de vous rejoindre.

Mon grand-père écrivait des poèmes à la plume sur les toiles de ma grand-mère aquarelliste.

J’aime bien l’idée de rassembler l’image et l’écriture, j’aime bien jouer aussi avec la musique des mots.

J’utilise de l’argile pour réaliser mes toiles

 

L’argile, cette « terre des Hommes » que j’aime tant.

Le monde va vite, j’ai juste envie de me poser là, comme une graine d’automne, à ma place dans mon corps, bien posé, je commence de m’aimer…

Je ne sais pas où je vais, et d’ailleurs, je ne vais nulle part, je reste ici.